Journal de tournée BRBR… la route au complet!

Semaine 1 :

Bonjour à tous! Demain je pars en tournée et je veux vous amener avec moi. Non, pas dans la van, dans ma tête…

Je suis une fille très chanceuse, choyée même. Je vis de mon art (knock on wood!) et j’adore mon métier. Ma première tournée était en 1996… Moi et Rachel on avait emprunté le pick-up à mon père, Léon – le camion, pas mon père – et on a « frappé la route » comme j’aime dire, avec seulement un ou deux shows de prévus. 15 000 km plus tard, on avait passé deux mois à busker, à payer le gaz avec des rouleaux de 25 cennes, à faire des open stage et à saisir les opportunités quand elles se présentaient. Depuis, je suis accro. C’est une drogue.

Des tournées, j’en ai vu de toutes les couleurs. Y’a des hauts et des bas, des moments complètement absurdes, des rencontres mémorables, des échecs monumentaux et des petites victoires personnelles. Mais ce que j’aime surtout c’est de me sentir suspendue entre deux, dans un genre d’univers parallèle. C’est-tu juste moi?

Avant de partir, j’aimerais beaucoup remercier l’équipe de BRBR et TFO de m’avoir invitée à partager ce voyage avec vous. C’est quelque chose que je fais déjà un peu sur mon site Web. Le rituel du retour à la maison a toujours été de lister le « top 5 » des meilleurs moments de la tournée, séquelles de l’époque où je travaillais chez Sam the Record Man, où on se croyait dans Hi-Fidelity ou Empire Records. J’avoue ça me donne un peu le trac de penser qu’ici je pourrais dépasser le compte de mes quelques lecteurs habituels!

Voici donc ce que je vous promets pour cette série d’articles : des anecdotes, des émotions et un peu tout ce qui peut me passer par la tête pendant ce prochain road trip. Surtout, je vous promets que ça va être honnête

Embarquez-vous?

Semaine 2: Batman et Cat Woman en tournée

Voici une tournée qui commence bien. Dans la loge, avant le premier show, j’entends Rick (mon guitariste) pousser un cri de joie. Je cours dans le couloir et l’aperçois, les yeux qui brillent comme un petit garçon le matin de Noël. Il crie « Y’a des Pez!! ». Oubliez la bière dans les loges, on a eu des Pez. Rick était Batman, moi, Cat Woman…

J’ai beau avoir une quinzaine d’années de métier dans le corps, on s’entend, je ne suis pas connue. Quand j’ai l’opportunité de faire des beaux shows comme ça, les gens me découvrent souvent pour la première fois. Il faut séduire, comme une première « date », sauf que j’ai l’avantage d’avoir un micro devant la face (je ne recommande pas cette stratégie pour un réel premier rendez-vous romantique). Je sais que ça va bien quand les gens réagissent et quand je réussis à les faire rire. Ça fait tomber les barrières.

Aussi, j’ai réalisé quelque chose. Un show, ça ne se fait pas tout seul. C’est-à-dire que quand je suis sur scène, je donne toute mon énergie, mais le public joue un grand rôle. Parfois il est gêné, réservé, poli. Parfois, il est tellement attentif que le silence est comme chargé d’amour. Mais quand il répond et participe, quand il donne son énergie, y’a de la magie qui passe.

Il y a un moment dans le spectacle où l’on joue à chanter des bouts de tounes connues sur les accords d’un de mes refrains. Si j’ai envie de chanter le thème de Sesame Street, ou Girls Just Wanna Have Fun, j’le fais. On peut chanter n’importe quoi sur un La mineur et un Do! À Edmundston, quelqu’un a demandé Bobby McGee. Puisque je ne la connaissais pas bien, il l’a chanté lui-même! À Petit Rocher, une femme s’est spontanément mise à chanter du Beatles. Ça c’est ce que j’appelle du partage et la soirée s’est terminée avec une ovation debout. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été nourrie comme ça par une foule. Ça fait du bien, c’est du bonbon… Du Pez! C’est comme après la première « date », le sourire intérieur qui t’habite quand tu sais que tu vas revoir la personne…

Un immense merci aux gens d’Edmundston, Moncton, Néguac et Petit Rocher. J’ai hâte de vous revoir!

Semaine 3: De pères en filles

J’avais juste un show cette semaine, mais c’était très, très cool : Un plateau double avec Émilie Clepper à Toronto pour Chansongs, une série de rencontres entre artistes francophones et anglophones.

Émilie a grandi à Québec avec un père musicien, Texan, et elle chante en anglais. Moi j’ai grandi en Saskatchewan avec un père obsédé par Jacques Brel et je chante en français. J’ai eu beaucoup de plaisir sur la route à observer les contrastes et les similarités entre nous.

Ça commence avec la guitare. On lui donne toutes les deux une grande importance, c’est presque un objet sacré. Ma guitare est neuve. Elle a 2 mois. Elle shine encore. C’est mon professeur de lutherie qui me l’a construite. On a décidé chaque détail ensemble. On a choisi le bois et la forme pour la sonorité que je recherchais. J’ai un lien très spécial avec elle et le fait de comprendre sa construction me donne encore plus de respect pour l’instrument.

La guitare d’Émilie est tout aussi magnifique. Une vieille Gibson qui appartenait à son père. Le bois est tout égratigné, les frettes usées, le pic guard arraché. Son père lui a donné à ses 18 ans. Je n’ai jamais vu un aussi grand contraste entre deux guitares, mais elles sonnent toutes les deux incroyablement bien. Je crois qu’elles représentent la transmission de connaissance…

Émilie a chanté plusieurs chansons de son père pendant le show. On voyait combien il l’a influencé. Ça m’a fait penser à mon père. Il est complètement « tone-deaf », mais quand on faisait des voyages de famille quand j’étais petite, il chantait quand même à tue tête dans la voiture. (du Brel, bien sûr!) Ça c’est quelque chose qui m’a grandement inspiré. Un espèce d’entêtement…

On a eu des heures à discuter dans le train, en chemin pour Toronto. Une autre chose qui m’a sauté aux yeux en parlant avec Émilie c’est combien on donne de l’importance à la connexion humaine entre musiciens. Faire un show avec quelqu’un, ça a une dimension très intime. Des fois c’est pas facile, ça demande beaucoup d’ouverture. J’ai eu des frissons quand on chanté « If I needed you » de Townes Van Zandt en harmonie, avec Rick au pedal steel derrière nous.

À son retour, Rick m’a donné le plus beau compliment. Il m’a écrit « Merci beaucoup à toi et Émilie. Pour moi, c’était un peu comme jouer sur mon Dream Team. » En voilà un autre qui comprend…

Semaine 4: de Whitehorse à Vancouver

Mardi passé, on a quitté Montréal en petit coat d’automne. 4 films plus tard, on atterri à Whitehorse dans un -29 degrés violent, mais drôlement familier. Saskatchewan-cold. Je sors le parka de ma valise. Louis-Jean Cormier a un beau casque de poils, mais a oublié ses long johns. C’était la veille de notre premier show et j’avoue que j’étais un peu plus nerveuse que d’habitude.

Le lendemain, j’ai trouvé mon frileux Rick Haworth très brave d’aller marcher dans les collines. (Au bout d’une heure, il ne sentait plus sa mâchoire!) Moi, j’ai préféré m’asseoir dans un café pour écrire. Le diffuseur nous raconte que Whitehorse c’est souvent un endroit où se retrouvent les gens qui veulent s’éloigner du style de vie de la ville, des gens qui ne « fittent » pas dans la société conventionnelle, des excentriques, des mordus de plein air. J’observe le monde. Quatre vieilles dames en chemises carottées jouent aux cartes. Un ado en chapeau haut-de-forme jase avec sa copine, petite néo-hippie du nord. De beaux hommes barbus en pantalon de ski travaillent sur leur portable ou écrivent. Je les écoute discuter de la construction de leurs bateaux, de la chasse à l’orignal ou de la dernière exposition de leur art. On dirait que tout le monde est un artiste ici. Tout le monde joue dans un band. J’me sens bien.

Le spectacle se déroule au Old Fire Hall, magnifique bâtisse aux immenses poutres de bois. Le monde se tasse, emmitouflé dans la salle comble, et le show passe tellement vite! J’ai juste le souvenir d’avoir taquiné un peu la foule en imaginant l’intensité de la population de Whitehorse un soir de pleine lune…

Après le show, une dame me dit, « Je t’ai déjà vu en spectacle il y a 20 ans! ». Pour une minute, j’me suis dis que c’était pas possible. Puis j’ai fait le calcul. Méchant coup de vieux! (For the record, j’avais 16 ans.) Après un verre de vin, j’arrive à me dire que c’est quand même incroyable de faire exactement ce que le moi-à-16-ans voulait faire dans la vie. Ça a pris du temps, mais ces jours-ci, les choses vont bien…

Le lendemain, jeudi, il faisait à peine -1 à Vancouver. Mon parka est un peu excessif. Le public est tellement réceptif que je me laisse aller à des fous rires un peu plus que d’habitude, Louis-Jean aussi. Pour un théâtre de 200 places, c’était drôlement intime. Y’a quelque chose dans l’air du BC…

Dernièrement, j’ai l’habitude de jouer dans des toutes petites salles. Louis-Jean Cormier est en train de faire monter ma moyenne d’assistance par spectacle de façon exponentielle et j’en suis très reconnaissante!

Semaine 5: Winnipeg, Régina et Toronto - Sortir ou dormir

Je viens de terminer la deuxième run de la tournée avec Louis-Jean et il faut que je commence en vous avouant que je suis très fatiguée. En même temps, je suis comme remplie d’une drôle d’énergie qu’on pourrait seulement qualifier d’adrénaline de musicienne bionique. En tournée, après chaque show, il y a un choix à faire.

Avant de repartir cette semaine, j’ai passé 5 jours de « vacances » avec ma famille à Saskatoon. J’ai fait l’erreur de virer une brosse avec mon frère et mon cousin la veille de mon départ et le lendemain matin, quand le téléphone m’a réveillé à 7h15, j’ai réalisé que j’avais aussi fait une erreur dans le calcul de mes fuseaux horaires. C’est pas grave, je sais maintenant que je suis capable de faire une entrevue live à la radio, dans mon lit, à peine sortie du sommeil.

Le premier show à Winnipeg était un drôle de mélange de souvenirs et de retrouvailles-surprises, des amis d’enfance. J’avais un petit mal de gorge qui commençait. Heureusement, j’avais ma tisane au Fisherman’s Friend (Oops, est ce que je viens de niaiser avec le continuum espace-temps?? Pour la recette -et la référence- consulter le blog de François Lachapelle sur https://www7.tfo.org/brbr/category/blogue/) Me voici confrontée à la décision classique de tournée : Sortir ou dormir? Cette soirée-là, j’ai opté pour le sommeil et les vitamines, envieuse, quittant Louis-Jean et Adèle qui s’en allaient vivre le night-life de St-Boniface. Les champions!

Un avion très matinal nous a ramené à Régina. C’était à la fois merveilleux et terrifiant de jouer pour le public de chez-moi en Saskatchewan. J’ai toujours tellement envie de leur donner un bon show, comme pour leur prouver que je ne suis pas partie vivre au Québec en vain… Enfin, ça s’est super bien passé et cette fois-là, la décision était un peu plus claire. Y’avais un party chez mon ami Gaetan Benoit, et il n’était pas question de ne pas y aller, même avec un départ prévu pour 6h du matin. En plus, j’avais comme mission de prouver à mes collègues de tournée, les champions, que j’étais capable moi aussi! Ça a fait tellement de bien de me défouler avec des Fransaskois, ma grande famille.

On rentre sagement à l’hôtel vers 2h mais y’avait de l’insomnie dans l’air et à 4h30, je regardais toujours le damné cadran rouge. Ça me fait une heure et demie de sommeil, suivie de la plus belle sieste de ma vie dans l’avion vers Toronto.

Une fois passée dans le réservoir d’urgence ou sur la batterie de secours, on ne peut que continuer. Le show à Toronto a été un des plus beaux de la tournée. La gang est encore montée sur scène avec moi chanter Jerrycan avec un nouveau couplet composé exprès pour eux et j’ai pu me vanter d’avoir de si prestigieux choristes! Le bureau du Québec à Toronto a lancé une réception après, éliminant ainsi la décision, m’imposant la non-sagesse. (Je ne me plains pas!) Y’avais un petit rush à défouler.

J’ai passé une journée de plus à Toronto à composer une chanson avec Tricia Foster. Est-ce que j’ai vraiment besoin de vous conter la suite? Au moment où je vous écris, je suis à l’aéroport Billy Bishop, attendant l’embarquement avec deux heures de sommeil dans le corps, encore loadée d’adrénaline de musicienne bionique.

Semaine 6: Il était une fois le Nord de l’Ontario, un soir de tempête de neige, de match de hockey… Et de bingo!

Ce fut un bref retour à la maison la semaine passée. J’ai même pas fait de lavage, juste le temps d’embrasser mon chum, mettre de l’ordre dans les factures accumulées dans mon porte-monnaie, re-stocker l’inventaire de CD’s dans ma valise et repartir.

Notre dernier show de la tournée Coup de cœur francophone était à Hearst. Par contre, à ce temps-ci de l’année, l’aéroport n’est pas ouvert à Hearst, alors on s’est envolé vers Timmins la veille du show et, tant qu’à être là, mon agente nous a trouvé un autre spectacle en chemin.

C’était dans l’Nord de l’Ontario, un soir de tempête de neige et de match de hockey. Arrivée sur place je suis super impressionnée, y’a des affiches partout et des dépliants qui annoncent notre spectacle. Tout se passe bien au test de son jusqu’à ce que quelqu’un vienne chuchoter dans l’oreille du soundman. Il est de l’étage en haut, au centre culturel, y paraît qu’on dérange le bingo. Tant pis, on fait ce qu’on a à faire. Avant de jouer je négocie les télévisions (il y en a 5) avec le barman. Je demande gentiment si c’est possible de les éteindre. « C’est parce que si je vois ça pendant que je chante, c’est sûr que je vais oublier mes paroles! », que je dis en essayant de garder un sourire taquin. Il me demande si, dans ce cas-là, c’est correct de laisser allumé le grand écran situé directement à côté de la scène. Je dis non, sourire moins taquin.

Vers 19h30, on constate que c’est pas si mal, y’a du monde! Dans le fond de la salle, 4 ou 5 tables de gens jouent aux cartes. C’est cool, je viens de la Saskatchewan, j’me creuse la tête pour trouver des anecdotes de ma grand-mère, championne de Canasta. Je me remémore mon « lingo » de bridge. J’me sens capable, même « primée » pour aller les chercher, ces gens-là! Dès que j’embarque sur scène, même pas le temps de brancher ma guitare, ils se lèvent et partent! Je me retrouve soudain dans un endroit péniblement familier… Un bar vide. Il reste le diffuseur (Mélanie, qui a quand même fait tout son possible!), le soundman, et 2 gars qui boivent des shooters. Rick me rassure et blâme la tempête, mais moi j’me demande… Est ce que ça pourrait être un genre de karma communautaire qui me revient?! J’me dis tiens, ça m’apprendra à venir déranger un bingo!! Louis-Jean, où es-tu, j’ai besoin de toi?!!

C’est correct. Le lendemain matin, on prend la route pour le Centre des Arts de Hearst. Air Canada a temporairement égaré la guitare de Louis-Jean, alors je lui prête la mienne. C’est un beau spectacle, comme tous les autres de cette tournée. Après le show de la veille, j’en suis doublement reconnaissante.

Triste que ça finisse.

Semaine 7: Le retour

Ça fait une semaine que je suis de retour à la maison. Ouais, ça va. Le down post-tournée (aussi connu sous le nom de dépression post-production) n’a pas été si mal. J’ai passé à travers. C’est une condition très commune vécue par les artistes après une période intense de création ou d’activité. Les symptômes peuvent varier, d’un simple petit blues, à la confusion, à des éclats de larmes sporadiques, à des moments d’anxiété intense ou encore, à un requestionnement complet de ses choix de vie.

J’ai l’habitude. Je sais que ça va passer. Cette fois-ci, je qualifierais mon après-tournée de simple… Ennui.

Pourtant, c’est pas que c’est si excitant que ça être en tournée! Y’a en masse du « hurry up and wait ». Debout à 6h du matin pour prendre un avion, attendre à l’aéroport, attendre le sound check, attendre le show, faire le show, prendre une (ou quelques) bières et – BAM – soudain t’as une journée de 18 heures dans le corps! Et ça recommence le lendemain. Pourquoi est-ce que j’aime tant ça?!

J’ai une théorie. En tournée, on a le droit de « juste être », en plein dans le moment présent. Ha! Zen and the Art of Touring! Y’a une liberté dans toute cette attente. Dans un aéroport, t’as le droit de rien faire sauf regarder le monde ou lire un livre. Dans une chambre d’hôtel, t’as le droit de rien faire sauf regarder Say Yes to the Dress. Dans une voiture, tu ne peux rien faire sauf écouter de la musique et dans une loge, quand t’as une heure avant le show, t’as le droit d’être nerveuse puis juste penser à ta performance, à la repasser dans ta tête. Ou encore mieux, t’as le droit de juste dire des niaiseries avec ton musicien pour essayer de ne pas y penser.

Tout ça, ça doit me faire passer pour une paresseuse digne de ce nom! Ben non, je travaille fort sur la route quand même, je traîne mon portable partout comme tout le monde, je fais du bureau, fais de la promotion sur les médias sociaux, j’écris ce blog. Mais le faire dans le feu de l’action, sur la route, c’est gratifiant. C’est une preuve tangible que je ne fais pas tout ce travail pour rien.

À la maison, cette fois-ci, j’ai juste le sentiment que tout a ralenti. J’sais pas trop quoi faire de moi-même et en même temps, j’ai une urgence de recommencer. J’me bats un peu contre la phobie irrationnelle que je ne trouverai plus jamais de gigs. Maintenant, j’essaie de faire mon plan pour passer à la prochaine étape. Y’a juste un peu moins de mouvement autour de moi. J’suis pas sur un avion en chemin pour Whitehorse, j’suis chez moi, à mon bureau, en pyjama.

Y’a quand même des beaux côtés à rentrer à la maison, retrouver l’amoureux, revoir les amis… Et quand je me lève au milieu de la nuit pour aller pisser, je sais où est la toilette, les yeux fermés. Pas besoin de m’inquiéter que je vais tomber dans le bain ou foncer dans un mur par ce que je ne veux pas allumer la lumière. Faits vécus.

Un immense merci à Brbr de m’avoir invitée à partager ces petits moments avec vous.

À la prochaine tournée…

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Blind dates Tour: un nouveau genre de top 5

Le Blind Dates tour : 14 spectacles sur 4 provinces en 3 semaines, partagés avec Melanie Brulée, un plongeon dans le vide, plein de surprises. En plus, y’a rien comme une bonne tournée de bars pour nous rappeler les grandes leçons de la vie! Cette fois-ci, pour faire changement, je vous offre un top 5 des brins de sagesse récoltés en cours de route…

1 – Cornwall, North Bay : les défis. Cornwall, c’était comme un de ces rêves que font les musiciens, où tout ce qui peut possiblement aller mal va mal, où on a tous les problèmes techniques imaginables, où on casse une corde, on perd son capo, trébuche dans un spaghetti de fils, et il pleut… Sauf que ce n’était pas un rêve, c’était notre premier show. La leçon : Ça ne peut qu’aller mieux. Quelques jours plus tard, à North Bay, c’était l’ultime preuve de notre détermination à tout faire pour aller chercher une foule saoule qui ne veut rien savoir. La leçon : même quand tu penses que personne t’écoute, ils t’entendent quand même.

2 – Festival Terre Ferme / les leçons d’Earl : Je suis partie quelques jours avant Melanie pour donner des ateliers d’écriture à Willow Bunch, en Saskatchewan. Terre ferme, c’était magique, la musique, la famille le paysage. Mais la leçon est particulière. Mel me texte en me disant « A super good friend of mine is hopping in. ». Pas de problème, j’me disais. Je m’attendais à une fille, à peu près de notre âge. J’étais un peu surprise quand elle est arrivée avec un petit monsieur à la chevelure toute blanche! Joueur de planche à laver, commis voyageur (il vendait des pommes de douche à partir de ma station wagon), un peu vagabond, un peu carnie (oui, employé de carnaval) Earl nous a raconté des histoires, démontré de la générosité, une ouverture, une résilience, et toujours un sourire. Y’a une petite dose de « don’t judge a book by its’ cover » là-dedans, mais surtout, la leçon c’est : À travers les hauts et les bas de la vie, faire confiance qu’on est toujours au bon endroit.

3 – Saskatoon, Winnipeg, Sudbury, des shows merveilleux Les leçons : Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide quand on est dans l’jus (Merci à mon frère David et Gilles Zolty pour le son à Saskatoon). Il ne faut jamais rien prendre pour acquis (Merci au CCFM de nous avoir prêté des chaises dernière minute pour le show-de-garage derrière le café Postal!). Il est bien conseillé de se laisser réconforter par des amis, du vin et du fromage quand on approche la fin de la tournée et que la fatigue prend le dessus.

4 – Thunder Bay – Après 8 heures de route, on arrive au Apollo Bar. C’est immense, le décor super cool et la sonorisation impeccable. Mais c’était vide. Y’avait 2 personnes dans la place et Mel a réussi à en attirer quelques autres sur la rue en leur gesticulant dramatiquement d’entrer. Heureusement, y’avait Benoît et Elizabeth, des amis qui faisaient le chemin inverse vers Winnipeg, qui ont décidé d’arrêter et passer la soirée avec nous. Benoît nous a accompagné sur scène avec un mini clavier casio trouvé dans un coin sur scène, et j’ai sorti la planche à laver qu’Earl m’avait donné et on a allumé la boule disco. La leçon : apprécier l’absurde.

5 – Melanie : Tu vois, moi et Mel on ne se connaissait pas avant cette tournée. Je cherchais une co-pilote (c’est maudiment loin, la Saskatchewan en voiture!) et c’est Tricia Foster qui m’a conseillée d’appeler Melanie. On a jasé au téléphone, elle semblait cool, on a combiné nos ressources pour monter cette tournée… Et éventuellement j’suis allée chez elle pour répéter un peu, monter le show - La Blind Date. La raison pour laquelle je mets Mel dans mon top 5, c’est que quand tu fais 6000 Km de voiture avec quelqu’un, faut que ce soit quelqu’un de bien. Melanie, c’est un grand cœur, plein de talent et de sagesse, de spontanéité et de détermination. Musicalement, on a vraiment cliqué, mais plus encore!

Mel, je t’aime, t’es ma sœur et je te dis mille fois merci pour ces leçons : Prends des risques… And sometimes you just have to not give a shit.

Ok… 6 - Toronto : C’était un excellent show au Cameron House. Leçon bonus: Il est très important de se défouler, de danser et faire la fête jusqu’au lever du soleil de temps à autre.

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2013, ça commence bien!

Quelqes nouvelles excitantes…

Premièrement, l’album Les outils qu’on a est en nomination pour un prix Trille Or dans la catégorie « Meilleur album de l’Ouest canadien »!!
Le Gala des prix Trille Or sera diffusé le 21 mars prochain, en direct à 19 h 30 pour les téléspectateurs de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, de tout l’Ontario ainsi que pour les auditeurs d’Espace Musique. Il sera également retransmis à 19 h 30 heure locale, pour les téléspectateurs de Radio-Canada dans les quatre provinces de l’Ouest canadien. On pourra aussi voir le Gala en direct sur www.radio-Canada.ca ou encore le revoir par la suite, en rediffusion sur Artv le samedi 23 mars à 13 h.

En plus, j’ai été sélectionnée pour faire une vitrine à la Bourse Rideau, à Québec le 17 février prochain! C’est une incroyable occasion de se faire connaître auprès de diffuseurs et acheteurs de spectacles. J’y serai avec tout mon all-star band!

Parlant de mon all-star band, on a passé une merveilleuse soirée au Verre Bouteille le 13 janvier dernier! Merci à tous ceux qui sont passés voir le spectacle ainsi qu’à mes amis invités avec lesquels j’ai eu le bonheur de chanter! Si vous avez manqués ça, voici un petit compte rendu dans le blog Les Méconnus: anique-granger-au-verre-bouteille
Juste pour vous dire, j’ai cassé 3 nouvelles tounes et ça a fini avec 10 personnes sur scène à chanter du Fleetwood Mac. Y’avait de la guitare en masse.

Merci la vie…

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Automne 2012 : Astaffort. Paris. Liège.

Cette fois-ci, pas moyen de faire un top 5. Impossible. Y’a des voyages qui nous changent profondément, pour une raison ou une autre, comme si les planètes s’étaient alignées pour envoyer sur notre chemin exactement les bonnes personnes au bons endroits, au bons moments. Mon automne a ressemblé à ça.

En septembre, j’ai participé aux rencontres d’Astaffort. Un stage initié par Francis Cabrel, chez lui dans le sud de la France. On était 16 artistes, éléments, ingrédients, complètement différents, réunis pour un seul but : écrire des chansons. J’ai profité du fait d’être sur un autre continent pour confronter une de mes grandes peurs : la co-écriture. La création avait toujours été, pour moi, quelque chose de très privée et personnelle. J’étais prête à changer ça. Pendant cette semaine là, j’ai décidé d’ouvrir la porte. J’ai mis des mots et des musiques sur la table (la table de pic-nic dans la cour de création!), j’ai lancé des idées aux autres et j’en ai attrappées. Je n’ai senti que du respect, un esprit d’entraide et de l’inspiration. Y’a eu des moments d’honnêteté, des mariages d’open tuning, une nouvelle passion pour l’harmonica et le shaker, de la danse interprétative et des jams à en plus finir, de We Are the World à La Javanaise. Debout sur une pergola, j’ai harmonisé « Quand j’aime une fois, j’aime pour toujours » avec Cabrel. J’ai fait le boeuf avec Grand Corps Malade. Je me suis laissée imprégner par la bonté de ces gens et j’ai découvert les vertus médicinales du Ricard en fin d’après-midi…

Et cette porte, elle est restée ouverte depuis.
Merci à l’ANIM pour cette opportunité. Je suis très, très reconnaissante.

En novembre, j’ai eu l’occasion de retourner en France pour le festival Les Oreilles en Pointe, dans la région de Saint-Étienne. Pendant 3 jours, j’ai travaillé avec un groupe d’adolescents et leurs enseignants pour monter trois de mes chansons, version chorale! (Jerrycan est devenu « Je ricane… hihihi! » La vidéo s’en vient… À suivre!) J’ai aussi eu la chance de faire la première partie d’Anaïs. Mémorable.

Ensuite, j’ai retrouvé mes nouveaux collègues d’Astaffort et l’aventure a continué. Y’a eu de la raclette chez Ben Ricour qui a si généreusement rassemblé les troupes chez lui. J’ai passé 3 jours à parcourir les rues de Liège avec Géraldine Cozier, j’ai vu Paris du haut du 4ème étage chez Ours à Montmartre où l’on a enregistré une chanson que j’ai composée pour lui sur un texte de Lili Bonnie. And so much more…

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Anique en nomination pour un Canadian Folk Music Award!!

Pour diffusion immédiate

À peine rentrée des rencontres musicales d’Astaffort et d’une tournée Roseq lors de laquelle elle assurait les premières parties de Marc Déry, Anique Granger reçoit les honneurs de Canadian Folk Music Awards. L’auteur-compositrice-interprète originaire de la Saskatchewan, et dont la carrière bat son plein dans l’ensemble de la francophonie Canadienne, est en lice dans la catégorie Auteur francophone de l’année. Elle partage sa nomination avec Mes Aïeux, Caracol, André Dédé Vander, et Lisa Leblanc. La remise des prix aura lieu le 17 novembre au Imperial Theatre à Saint-John au Nouveau Brunswick.

Communications Jean-Sebastien Rousseau:
[email protected]

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Le top 5 de la tournée en Gaspésie avec Marc Déry – en ordre chronologique

J’suis pas certaine comment je vais réussir à me limiter à un top 5 pour celle-ci. Ça va être difficile, les amis, très difficile. Ça a été une expérience spéciale, presque comme un univers parallèle.

J’ai pris la route avec Edith (ma station wagon, pour ceux qui ne la connaissent pas) le 15 août dernier, un peu gênée, nerveuse et pleine d’anticipation. J’allais suivre Marc Déry et m’infiltrer dans son équipe pour les 9 prochains shows…

1 – Jour 3 à Amqui. Après le show, il y a eu un jam dans un resto suivi d’un autre jam dans le terrain de stationnement de l’hôtel. C’est là que j’ai compris! Cette tournée allait se passer en musique constante. Je commençais à me dégêner et j’étais tout à coup déterminée à suivre ces trois juke-box ambulants (Marc, Mathieu et Sébastien) jusqu’au bout.

2 – Jour 5 aux Iles de la Madeleine. Le Vieux Treuil est un endroit magique, les gens sont chaleureux. On a même eu une journée de congé pour faire de la plage! Je n’ai jamais eu autant de plaisir à plonger dans la mer, au grand soleil. J’aimerais aussi donner une mention spéciale au fait que, le premier soir de notre arrivée aux Iles, le Café de la Grave s’est transformé en rave. (Le G-Rave!) Toute une surprise, danser. Est ce que j’ai besoin d’en dire plus?

3 – Jour 9 à Petite Vallée : Nous avons eu droit à l’accueil légendaire de la Vieille Forge, avec un petit extra. Alan et Simon nous ont amenés faire un tour de bateau! Comme si ce n’était pas assez, pendant ce temps-là à l’auberge, Mathieu et Sébastien (techniciens transformés en chefs cuisiniers) faisaient mariner le poulet pour un BBQ après le show. Souper à 1h du matin, ça fait partie de cet univers parallèle et c’était absolument délicieux. Bien entendu, on a chanté des chansons avec les amis de Petite Vallée. Une soirée mémorable… Jusqu’au lever du soleil.

4 – Le lendemain de Petite Vallée, on a pris la route pour Carleton. Suivant un conseil de « local », on a pris une route de gravier pour traverser la péninsule. Parait que ça allait nous sauver 45 minutes. Eh non, c’était long. J’avais l’impression d’être perdue dans la forêt sur des routes de bûcheron, Edith a souffert d’une légère blessure et on est arrivé avec quelques heures de retard. Ça peut sembler bizarre de mettre ça dans mon top 5, mais le paysage était à couper le souffle et j’avoue que des fois, j’aime ça me sentir perdue au milieu de nulle part.

5 – Jour 10, le highlight de mes spectacles a été Carleton sur mer. C’est une salle magnifique, et le son était parfait. Y’a des moments où ça me frappe en pleine face : chanter ça fait du bien. J’ai savouré mes 30 minutes de première partie avec tellement de bonheur et l’immense reconnaissance d’avoir le privilège de faire un métier que j’adore.

Merci Marc pour les Everly Brothers et Simon and Garfunkel
Merci Sébastien pour Roy Orbison et GIllian Welch
Merci Mathieu pour Daniel Lanois et Neil Young
Merci Valérie pour Half Moon Run et Dick Annegarn

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Vendredi le 18 mai: La Grange!!

Un petit souper-spectacle ce vendredi soir? Je serai à la Grange de la Gatineau en compagnie de Rick Haworth qui va traîner son pedal steel pour m’occasion! Ça va être sweet!

80 Chemin Summer à Cantley, c’est à une demi-heure d’Ottawa - 20h00

Pour réserver vos billets: www.grange.ca

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Rétrospective: les highlights de l’hiver 2012

Je l’avoue, je suis une fille très chanceuse. Comme vous pourrez le constater après la lecture de mon prochain top 5, la vie est belle. Voici les highlights de l’hiver 2012, en ordre chronologique.

1 – Les lancements : Y’avait de la chaleur au Quai des brumes à Montréal le 6 décembre! La place était pleine à craquer et j’avais le bonheur d’avoir tous les musiciens de l’album avec moi sur scène pour présenter le nouvel album. Même chose au CNA à Ottawa 2 jours plus tard. Ça a fait tellement chaud au cœur de voir la réaction des amis et du public. Merci à tous ceux qui étaient là. (En passant, il reste quelques t-shirts, altérés par moi pour extra « cleavage ». Si vous voulez, je peux aussi vous transformer ça en sac d’épiceries.)

2 – Les Monumentales : le 1er février, j’ai partagé la scène du Monument National avec 2 superbes artistes, Charles Dubé et Marjolaine Duguay. Quand j’ai la chance, en plus de faire mes tounnes, d’accompagner les autres, de chanter des backs et de jouer de la mandoline et du shaker, je suis extra heureuse.

3 – En tournée avec Alexis Normand : Cette fille est un cœur et l’on s’est bien amusé sur la route! On a fait 8 shows en 10 jours entre Ottawa et Halifax et y’a trop de moments mémorables pour tous les écrire. Le Plan B à Moncton, l’accueil incroyable à L’Artishow à Petit Rocher, un show scolaire avec beaucoup trop de références à la nudité, le grand rire de Lili au Fou Bar à Québec… Sans oublier le fait que Nüvi (le GPS à Alexis) a traîné Edith (ma station wagon) sur une trail de ski-doo au Nouveau-Brunswick. Une aventure qui m’a poussée à ressortir mon vieil atlas. Good times!

4 – Le Festival Quand ça nous Chante : Avez vous déjà conduit jusqu’à Timmins? C’est loin… (sorry Pierre et Roger!) mais ça a valu le coup. J’ai eu le plaisir d’accompagner mon amie Cindy Doire, de donner des ateliers d’écriture et de faire un show avec mon trio préféré (c’est vous ça, Pierre et Roger!). Petit highlight personnel, j’ai joué un match de crib au bar l’Armise avec Nathalie Bernardin.

5 – Retraite d’écriture à Vancouver : Quelles belles rencontres, quel cadeau! Le centre francophone de Maillardville m’a organisé une journée de discussion avec un groupe de femmes immigrantes (de l’Haïti, de la Tunisie et du Burundi) pour que je puisse m’inspirer de leurs expériences, peut être essayer d’exprimer quelques facettes de leur réalité. Après avoir jasé avec ces merveilleuses dames pendant quelques heures, j’ai passé la semaine à composer, la tête pleine d’images et les émotions brassées. En tout, 4 nouvelles chansons ont été présentées en spectacle dans le cadre de la journée de la femme, le 8 mars.

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Bientôt un vidéoclip!

On vient de terminer le tournage du clip de la chanson « pour nous »! Un immense merci à Véronique Tessier chez Louve Média et de Pierre-Luc Racine pour leur merveilleux travail de réalisation et de production. On a transporté toute l’équipe dans le grenier de mon beau-frêre à Richmond et, j’vous dit, ça va faire des belles images! (il faisait frette en titi, mais ça a valu la peine de me geler le derrière pour ça!!) Gardez les yeux ouverts, ça sera prêt au printemps.

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le journal d’une apprenti-activiste chapitre 2: ok. on se calme

Par « on », je veux dire, moi.
Depuis la dernière fois que j’ai écrit, (voir chapitre 1) depuis que WECanada https://www.facebook.com/WECANADA m’a approché pour être une porte parole, depuis que je suis allée voir ce qui se passait à la place du peuple, je vous avoue que j’ai un peu plongé dans une petite panique. Une frustration. Une colère, même. Je m’explique :

Premièrement, je vous ai dit que j’allais apprendre. Bon. Apprendre quoi? Où commencer? Quelles sont les sources fiables? Je lis des articles sur Facebook qui me font déprimer et je regarde des vidéos You Tube, des scandales, du « fox news » qui défile comme un film d’horreur. Je suis bombardée d’information. À la maison, on est tombés pendant quelques temps dans un espèce de cynisme paralysant. À peine fini mon premier café de la journée et on s’enrageait déjà contre les corporations et les dirigeants. Au point où, quand le Canada s’est officiellement retiré du protocole de Kyoto, j’avais juste envie de virer la plus grosse brosse de ma vie.

Qu’est ce que j’ai appris dans tout ça? Que c’est dangereux de laisser les émotions négatives prendre le dessus. C’est dangereux de rester cloués à nos ordis à simplement chialer sur les mega-dossiers, ceux qui nous semblent gros comme le mont Everest, si loin qu’on ne peut pas vraiment y toucher. J’ai appris que c’est contre-productif de laisser la colère prendre le dessus. Dans ma colère, je n’ai pas accompli grand chose. Je ne dis pas qu’il faut arrêter de s’engager ou d’en parler, non, absolument pas. Au contraire, parlons! Discutons! Maifestons! Moi j’ai besoin de le faire le faire avec le cœur à la bonne place et dans un esprit constructif. Voilà une chose que j’ai appris. O.k. On se calme. Je ne veux pas agir avec colère, je veux la transformer en énergie catalysante. Je veux agir avec amour. Je veux poser des gestes simplement parce que je crois sincèrement que c’est la bonne chose à faire. Est ce que je suis naïve et idéaliste? You bet. C’est nécessaire, sinon…

Une des seules vidéos qui ne m’a pas laissé quasi-déséspérée : une entrevue avec Chris Hedges - qui est possiblement à veille de devenir mon nouvel idol – il décrit la situation mondiale avec une énergie, un calme et une intelligence qui me plait; https://www.youtube.com/watch?v=7zotYU21qcU Ça fait du bien.

À part ça, sur ma liste de lecture, une superbe publication du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Elle comporte plein de statistiques et de graphiques sur la croissance de la population, mégacités, émissions de GES, exploitation de ressources naturelles et plein d’autres thèmes intéressants!

https://www.unep.org/geo/pdfs/Keeping_Track.pdf

Enfin, depuis 1 mois, on achète seulement de la viande relativement locale, bien élevée, et biologique. En autres mots, on mange moins de viande…
Je vous en dirais plus un autre jour.
Getting there.
Fallait juste que je me calme.

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SODEC APCM Iconoclaste